Ó mer, pour que tes eaux
soiente si salées
Que de larmes le Portugal
a dú verser !
Pour t´avoir croisée, que
de mères émues,
Que de prères de leurs
fils déçues !
Que de fiancées
restièrent célibataires
Pour que tu nous
appartiennes, ô mer !
Cela en valait-il la
peine? Tout en vaut la peine
Si tant est que l´âme n´en soit pas vaine.
Qui le cap Bojador veut traverser
La douleur se devra dépasser.
Dieu conçut la mer de péril et d´abime,
Mais du ciel en fit le reflet sublime.
Si tant est que l´âme n´en soit pas vaine.
Qui le cap Bojador veut traverser
La douleur se devra dépasser.
Dieu conçut la mer de péril et d´abime,
Mais du ciel en fit le reflet sublime.
Fernando Pessoa,
“Mar Português” – Auto- Psychographie en trente autre Poémes, tradução Miguel
Lopes, editado por George Monteiro.
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